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Christophe Delessart

Eloge de la carafe





ELOGE DE LA CARAFE : rendons au théâtre...


Quelle idée saugrenue de faire l’éloge de la carafe en ce mois de janvier réputé sec pour bon nombre de gosiers qui d’éthyliques exploits ne pourront se gausser. N’y voyez outrage braves lectrices et fidèles lecteurs. L’idée m’est simplement venue aujourd’hui, profitant d’une résolution classique de début d’année, d’évoquer deux expressions autour de ce mythique contenant : la carafe ; en oubliant son disciple, le carafon.


Qu’importe le flacon, dit-on, pourvu qu’on ait l’ivresse !


Voici la première : rester en carafe. Pour le comédien, c’est ne pas savoir quoi faire, ne rien avoir à jouer pendant la réplique de son partenaire ou pis encore être victime d'un abyssal trou de mémoire. La carafe, objet statique par excellence, est alors l’équivalent de la potiche que les émissions météo ont allégrement cultivée depuis. Jusqu’à l’excès. Jusqu’à plus soif. On raconte que Sarah Bernhardt avait créé sa propre expression : avoir l’air d’une huître.


Au théâtre, monde cruel parfois quand il redevient essentiel, le comédien peut aussi, et c'est là ma seconde expression, mettre en carafe, acte sournois, vicieux et malveillant, qui consiste à priver sa ou son partenaire de ses effets.


Dans l’art oratoire, l’idée est de ne jamais rester en carafe. Savoir rebondir en s’appuyant sur le public, l’embarquer de plus belle quand il vous croyait perdu. Et là, au diable la carafe, on dira que vous avez ... de la bouteille !


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